• Crescendo

    Levée sur noire, anacrouse discrète, pianissimo

    Temps sur blanche, longue Arsis, piano

    Troisième temps, accent vibré, mezzo piano

    Levée de mesure postérieure, poussé jusqu'au talon, mezzo forte

    Longue ronde bordant toute la mesure, pleine de sentiments et de fougue, forte

    Arrivée sur une noire, caractère plus majestueux, fortissimo

    Soupir, demi-pause, pause, fin

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  • Partie 1 (3/3)

     

    Poursuivit par un troupeau de barbare, la rapidité de Thanio ne lui avait jamais été aussi utile. Il ne lui avait suffit que d'esquiver trois hommes avant de pouvoir courir à pleine vitesse et de s'éloigner le plus vite possible du danger. En temps normal, un guerrier de Furhé ne court pas pour éviter la bagarre, il fonce la tête la première pour montrer ses muscles. Mais Thanio avait suffisamment étudié ces individus – dont il faisait parti – , pour savoir que seul face à tous ces guerriers, il n'avait aucune chance de survie s'il optait pour le rentre-dedans. Il courait encore et encore sans faire attention aux alentours. Il espérait juste sortir de cette forêt redoutable. Mais où irait-il ensuite ? Furhé n'était certainement pas une île assez grande pour pouvoir espérer s'y cacher indéfiniment.

    C'était une catastrophe. Pourquoi avait-il tout les voyageurs à dos ? Son but n'était pourtant pas faire le mal. Et voilà qu'il aide involontairement ces clandestins. Mais il n'était plus possible de réparer son erreur. Les siens ne le croiraient jamais. C'était fini pour lui.

    Ses pensés l'avait emmené tellement loin qu'il ne se rendit pas compte qu'il allait atteindre la fin de la forêt. Une lumière trop éblouissante lui fit ralentir brusquement ses pas.

    Bien qu'il fut soulagé d'être dans un milieu qu'il connaissait comme sa poche, son cœur ne ralentit pas. Les guerriers étaient toujours à ses trousses et aucune cachette extraordinaire se trouverai sur son chemin.

    Il décida de prendre une petite ruelle à sa gauche, ça lui permettrait au moins de diminuer le nombre de ses poursuivants qui ne pourraient pas tous le suivre dans un endroit si petit.

    Cela faisait désormais un petit moment que Thanio courrait et la vitesse de sa course diminuait de plus en plus. Heureusement pour lui, les barbares ne courraient sans doute déjà plus. Mais il devait s'éloigner le plus vite possible du gymnase pour que personne ne le reconnaissent.

    Soudain, une main agrippa son bras avec fermeté. Brusquement envahit d'une peur intense, Thanio retint son souffle et se retourna pour voir le visage de son agresseur.

    Aussi essoufflé que lui, le clandestin courrait derrière Lui, sa coéquipière à ses coté. Comment avaient-ils fait pour le retrouver aussi rapidement ? Et surtout pourquoi ?

    - Hé toi ! Lança l'inconnu.

    - Mais Thanio ne s'arrêta pas. Il avait certes, peur des guerriers de Furhé, mais craignait encore plus pour sa vie avec des clandestins en face de lui. Il agita son bras de toute ses forces et se libéra de l'emprise de l'homme. Il aurait pu leur échapper facilement si la femme n'avait pas tiré avec son arme à feu. Le bruit le surprit tellement qu'il resta figé sur place.

    Les clandestins le rattrapèrent en vitesse avant de l'embarquer derrière quatre grands tonneaux. Thanio, le cœur battant la chamade, essaya de résister mais n'avait déjà plus de force.

    - Calmes-toi ! Lui ordonna l'homme. Tu vas nous faire repérer !

    Prenant conscience que l'individu n’avait pas comme intention de le tuer, le jeune garçon se ressaisit et s'adressa aux clandestins :

    - Qu'est ce que vous me voulez ?

    - On a besoin de toi, lui répondit la femme.

    - Nan !

    - Euh...si.

    Thanio n'eut pas le temps de réfléchir. Les voyageurs courraient dans tout les sens et nos trois fugitifs furent dans l'obligation de se déplacer vers une meilleur cachette.

    - Je ne vous aiderais pas ! Cria Thanio, en courant. J'suis déjà dans la merde à cause de vous, je vois pas pourquoi je devrais vous rendre service maintenant.

    - C'est toi qui nous a aider, lui répondit le clandestins, on t'avais rien demandé nous !

    - Je n'ai pas fais exprès !

    - Ils tournèrent à droite et se cachèrent dans la case la plus proche. Heureusement pour eux, elle était vide.

    - Maintenant tout le monde est à tes trousses, lui fit remarquer la femme, t'es dans la même galère que nous alors autant se serrer les coudes tu ne crois pas ?

    Notre jeune guerrier regarda à l’extérieur, les voyageurs à leur poursuite se multipliaient beaucoup trop rapidement. Comment pouvait-il prouver son inconscience ? Impossible de livrer deux clandestins aussi balaise qu'eux aux force de l'ordre.

    - Alors ? Insista l'homme.

    Son cœur ne voulait pas se calmer. La peur l'envahissant toujours, Thanio ne pouvait que choisir la solution de facilité.

    - Bon je vais vous aider mais....hé !

    La femme avait dégainé son arme qui n'était plus qu'a quelques centimètres du cou du jeune garçon. Voyant que ce dernier allait les aider, elle se ravisa puis afficha un grand sourire.

    - Désoler, je croyais que tu nous aiderai pas.

    Le garçon s'empressa de reculer jusqu'à ce que son dos touche le mur.

    - Assize ! Gronda l'homme qui s'interposa entre elle et Thanio.

    Il s'adressa ensuite au guerrier, d'une douce voix.

    - Elle est comme ça, tu l'aides, tu restes en vie, tu n'es pas utile, tu meurs.

    - Mais...vous êtes malade !

    - Écoutes, s'empressa d'ajouter la femme, on a vraiment plus le temps. Tu as dit que tu nous aiderais alors dépêches toi de nous emmener au port de la brique rouge.

    Si il n'y avait que ça pour les aider, alors Thanio ne devait pas hésiter. Surtout qu'il risquait de se faire tuer par cette folle s'il ne les aidait pas.

    - Pas de problème je vous y conduirais. Mais le soleil va bientôt se coucher, on devrait attendre qu'il fasse nuit pour avoir toutes nos chances de passer inaperçu jusqu'au port.

    - Impossible, l'arrêta l'inconnu, notre embarcation sera déjà partie, nous devons y aller maintenant.

    Le jeune homme regarda une dernière fois à l’extérieure pour vérifier que la voie soit bien libre.

    - Comment comptez-vous arriver là-bas sans vous faire repérer ? Demanda-t-il septique.

    - On courra sur les toits, c'est la spécialité des clandestins comme nous qui ne connaissons aucunes routes.

    - Et pour quelqu'un comme moi ? Comment voulez-vous que je vous suive ? J'ai jamais fais ça !

    Les clandestins l'empoignèrent chacun d'une main.

    - Déjà tu nous suivras pas tu pars devant. Ensuite on a de la chance, tu viens de Furhé.

    - Ce qui veut dire ?

    - Que tu fonces dans le tas sans te poser de question !

    A ces mots, les deux inconnus sortirent en flèche accompagner de Thanio qui n'avait pas vraiment eut son mot à dire.

    Les habitants de Furhé n'étaient pas les seuls à avoir de la force dans les bras. Dès que la jeune femme fut dehors, elle escalada en vitesse les habitations pour se retrouver au dessus en quelque secondes. Son partenaire l'a suivit en oubliant pas de lancer un clin d’œil au guerrier pour que ce dernier est le courage de grimper.

    Pff...ils viennent même pas de Furhé et ils veulent m'enseigner à moi ce qu'est la force ? On aura tout vu.

    Il se jeta sur le mur de la maison la plus proche puis s'agrippa aux prises qu'il trouvait sur son passage. Sa course poursuite l'avait, certes, affaiblit, mais il avait encore assez de souffle pour aller plus vite que les deux inconnus.

    - Pas mal ! Lui lança l'étranger.

    - Merci ! Vous êtes pas mauvais n'ont plus.

    Ils poursuivirent leur route en sautant sur les toits les uns après les autres, Thanio montrant le chemin.

    - Au fait, j'm'appelle Ethan, et voici Assize.

    - Moi c'est Thanio.

    - Enchanter Thanio !

    Mais l'heure n'était pas aux présentations, ils furent vite repérés par les voyageurs et une longue course poursuite débuta. Ne pouvant pas se séparer au risque de louper le départ du navire, Ethan opta pour tracer jusqu'au port sans se poser de question. Leurs poursuivants étaient, certes, rapide, mais ils avaient commencés leur course avec beaucoup de retard ce qui permit au trois fugitifs d'arriver à destination sans avoir à se battre.

    Arrivés au port, ils avaient toujours les forces de l'ordre à leurs talons. Ils furent tout de même soulagés de voir le navire qui s’apprêtait à décoller.

    - Parfait ! Le temps qu'on arrive il décollera et les voyageurs n'auront pas le temps d'alerté leur collègues, se réjouit Ethan, on pourra se cacher incognito.

    - Et moi ! S'affola Thanio, je fais quoi ? Ils vont tous s'acharner sur moi si je suis le seul qui reste!

    - Tu viens avec nous imbécile !

    - Quoi ! Mais...

    - Tu seras recherché ici de toute manière, même si tu échappes au voyageurs ce soir, ils t'auront demain.

    Le jeune guerrier réfléchissait à la proposition qu'on venait de lui faire. Il devait se décider rapidement, ils atteindraient bientôt l'embarcation.

    - Je ne vais pas tout quitter comme ça ! Je n'ai même pas dit au revoir à mes proches, à ma sœur !

    - Je comprend que ça peut être dur, mais dis toi que tu ne pourras pas non plus leur dire au revoir si tu meurs maintenant.

    Il marquait un point.

    - Thanio tu n'as plus beaucoup de temps ! Le prévint Ethan, qu'est-ce que tu décides ?

    Un coup de feu retentit au loin.

    - Je peux plus faire machine arrière de toute façon.

    - T'as surtout la frousse ouais ! La taquina Assize.

    - En tout cas c'est décidé, trancha Ethan, maintenant courrez le plus vite possible ou on atteindra pas le navire à temps !

    - Et tu crois qu'on fait quoi depuis tout à l'heure ! Lui hurla sa coéquipière.

    Ils accélérèrent encore leur pas – ce qui permit sûrement à Thanio de battre son record de vitesse – pour arriver pendant le décollage.

    - On monte comment ? Voulu savoir Thanio affolé.

    - Fais comme nous et tout se passera bien, le rassura Ethan.

    - Les femmes d’abord. Assize prit appuis sur ses pieds pour bondir sur l'échelle qui pendait à l'arrière du navire. Elle ne menait pas au pont mais dans la soute ce qui permettrait aux clandestins et à Thanio de se cacher directement après leur intrusion. Une fois accroché au filet, la jeune femme grimpa le plus vite possible pour dégager la place. Ethan pu alors sauter et s'agrippa à l'échelle.

    - Thanio dépêches-toi ! L'encouragea-t-il. On décolles sans toi là !

    C'était facile à dire, mais Thanio n'avait tout simplement jamais quitté Furhé. Ce qui signifie qu'il n'était jamais monté à bord d'un navire. Une vague d'angoisse parcourue son corps. Et si l'embarcation cassait ? Cet engin était vraiment sensé les emmener sur une autre île ?

    - Thanio !

    Il sortit de ses pensés. Mieux vaut mourir une fois dans l'espace, après avoir décoller que tiré dessus cloué au sol.

    Il s’élança dans le vide alors que le navire se trouvait à plus de deux mètres du sol. Il laissa échapper un hurlement de peur mais fut rattraper par Ethan qui tenait désormais l'échelle avec une seul main. De sa main libre, le jeune guerrier s'accrocha fermement au premier barreau. Une fois tout deux suspendus à l'échelle, ils escaladèrent à vitesse lumière sous les coups de feu qui fusillaient du sol.

    La chance étant avec eux, aucuns ne furent touchés. Une fois à l’intérieur, ils s'écrasèrent entre des tonneaux sans se faire voir.

    Il fallut au moins dix minutes à Thanio pour reprendre son souffle. Mais même avec tout ce temps, il n'avait pas reprit ses esprit. Il restait là, immobile entre les barriques d'alcool et les clandestins. Ces derniers gardaient le silence mais n'avaient de toutes évidences pas été frappés par ce qu'il venait de se passer. Il avaient sûrement l'habitude de se faire coursés ou tiré dessus ou encore de sauter dans un navire en décollage. Mais lui n'aurait jamais pu s'imaginer faire ça un jour. Même s'il était devenu voyageur.

    - Thanio ? L’appela Ethan, inquiet.

    - Mais qu'est ce qui c'est passé aujourd'hui ? Lança d'une voix à peine audible Thanio les yeux dans le vide.

    - Aujourd'hui ? Demanda Assize.

    Ethan se rapprocha du jeune guerrier en posant sa main sur son épaule. Il inspira profondément prenant conscience de ce qu'il allait lui annoncer. Une fois prêt, il lui dit avec gravité :

    - Aujourd'hui, tu es devenu un clandestin.

    Le navire s'éloigna de Furhé pour se diriger vers une autre île.

    Impossible de faire marche arrière...

     

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    Nous fêtons la première année passée en votre compagnie avec joie !

    Nous espérons de tout cœur que le contenu que vous pourrez encore trouver sur notre blog vous plaira et vous invitons à le partager et à le commenter pour nous aider à nous améliorer et nous encourager à continuer !

    Bonne lecture et merci à tous !

     

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  • Telle une nappe de velours

    La douce écume des jours

    A mes pieds vient s’échouer

    Dissimulant les vestiges du passé ;

     

    Un message qui, dans le sable,

    Avait été patiemment gravé

    Pareil à une triste fable

    Au fil du temps et des années.

     

    Peut-être un appel au secours,

    Celui d’une silhouette invoquant l’amour,

    Ou une souffrance, par les vagues, effacée

    Et la promesse de tout recommencer.

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  • Un pas.

    Elle ne vit autour d’elle que l’immensité du froid.

    Puis deux.

    Au loin lui sembla la douce clarté d’un feu.

    Bientôt trois.

    Peut-être un simple rêve dans lequel on croit.

    Seulement quatre.

    Douloureuse vision de flammes vacillant dans l’âtre.

    Enfin cinq pas !

    Mais elle sait que jamais elle ne l’atteindra.

    Six…

    Elle s’écroule, n’en peux plus ; il faut qu’elle réfléchisse…

     

    Elle oublie le temps, remet en question sa vie.

    Puis une main se tend, alors elle la saisit.

    Elle se relève et marche,

    Hors de question qu’elle crève comme une lâche.

    Même si son ultime but est un mirage,

    Elle en fera le fabuleux voyage...

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  • Lorsque se lève le jour, disparaît la nuit

    Lorsque les nuages gonflent, on entrevoit la pluie

    Lorsque le tonnerre gronde, se taisent tout autre bruit

    Lorsque vient l’été, murissent les fruits

    Lorsque passent les années, partent les amis…

     

    Mais ce n’est pas parce qu’on ne les voit plus,

    Ce n’est pas parce que la vie, sans eux, continue,

    Qu’on les oublis…

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